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La bergerie de la Favouillane : le Versailles camarguais en péril…
spécialiste du pastoralisme et de la transhumance en Crau.
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Maison de la transhumance - Domaine du Merle
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Contact : Maison de la transhumanceDomaine du Merle – Route d'Arles13300 Salon-de-Provence – FranceTél : (33) 04 90 17 06 68Mail : s.plateel@transhumance.orgSites internet : www.transhumance.org – www.larouto.euMAISONDE LATRANSHUMANCEDirecteur de la publication : Patrick FabreDirectrice de la rédaction : Sandrine PlateelOnt contribué à la rédaction de cette lettre d’information : Jean-Claude Duclos, Patrick FabreCrédits photos : Patrick Fabre, Lionel RouxAGENDA>> A NE PAS MANQUER !Table ronde au Musée de l'Arles antiqueJeudi 25 janvier 2018 à 17h30La bergerie de la Favouillane,2 000 ans de pastoralisme !A travers l'histoire de cette dernière bergerie du delta à abside et couverture de roseau, archéologues, historiens, ethnologues, artisans-couvreurs, éleveurs, pastoralistes... commentent une architecture spécifique au delta du Rhône et ses usages pastoraux, d'hier à aujourd'hui.Table ronde organisée par le Musée de l'Arles antique et la Maison de la transhumance, en collaboration avec le Grand Port Maritime de Marseille, le Museon arlaten, le Parc naturel régional de Camargue, Les Amis du vieil Arles et l'Académie d'Arles. www.arles-antique.cg13.fr
■ POURQUOI FAUT-IL SAUVER LA BERGERIE DE LA FAVOUILLANE ?Même s'il fut souvent question, ici, de cette bergerie, il sera nécessaire d'en reparler tant qu'elle ne sera pas restaurée. Pourquoi ? Parce que depuis la découverte des bergeries romaines de la Crau, elle est, dans la plaine deltaïque du Rhône, le dernier vestige d'une architecture deux fois millénaire. Parce que sa couverture de roseau, sa résistance au vent, grâce à son abside au nord, et sa structure adaptée aux sols instables relèvent d'un art de construire en adéquation totale avec le milieu. Enfin parce l'activité pastorale dont elle témoigne, celle de l'élevage ovin transhumant dans sa phase hivernale, continue de façonner notre culture et nos paysages et que la Favouillane et les herbages qui en dépendent, peuvent en devenir, au profit de tous, la démonstration vivante et pérenne. Telles sont les raisons pour lesquelles la Maison de la transhumance continuera de faire ce qui est en son pouvoir pour éviter qu'elle s'effondre et disparaisse dans l'environnement banalisé de la périphérie de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer. S'il est besoin de le rappeler, c'est parce que les promesses du Grand Port maritime de Marseille (GPMM), n'ont pas été réellement tenues, que rien encore n'a été fait pour stopper la dégradation de la bergerie et que l'on nous demande à nouveau d'attendre l'automne prochain pour savoir si le financement de sa restauration pourra être obtenu. Le GPMM et le Parc naturel régional de Camargue y travaillent. Alors attendons, mais avec la plus grande vigilance
Bergerie de la Favouillane, janvier 2019.Chantier de tonte et de tri de la laine, mas de La Tapie, Aureille, mars 2019.■ LA FAVOUILLANE : ÉPILOGUE ?Le Grand Port maritime de Marseille, propriétaire du domaine du Radeau et de la bergerie de la Favouillane, au sein des 2 500 ha du « Plan de gestion des espaces naturels » qu’il a mis en œuvre, vient d’annoncer d’imminents travaux de restauration. Il était temps ! La dégradation de la charpente dont plusieurs pièces ont cédé sous l’effet du pourrissement, fait encore craindre le pire si ces travaux ne sont pas entrepris au plus vite. L’importance de la bergerie de la Favouillane, dans l’histoire de l’architecture rurale comme dans celles de la Camargue et du pastoralisme transhumant, a déjà été suffisamment évoquée pour ne pas y revenir. Nous rappellerons cependant qu’elle est l’ultime et l’unique témoin d’un art de bâtir et de vivre, vieux de plusieurs millénaires et parfaitement adapté aux caractéristiques du milieu naturel du delta du Rhône. 300 000 euros de travaux sont annoncés, déjà financés pour près de la moitié par le Département des Bouches-du-Rhône et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sensibilisée de longue date à la nécessité de cette restauration, La Fondation du Patrimoine est prête à le compléter, dès qu’elle en aura la possibilité administrative. Mais avant de rendre compte de ce qu’il va en advenir, ce que nous ne manquerons pas de faire ici, pensons à l’avenir. Le meilleur moyen de conserver à long terme cette bergerie est sans nul doute de continuer à lui faire jouer le rôle qu’elle a depuis sa construction, en tant que lieu d’hivernage du troupeau transhumant. C’est ce qui avait été admis, en 1980, lorsqu’après sa première restauration, un accord avait été conclu avec l’éleveur, Constant Belliardo, dont les compétences professionnelles étaient reconnues du tous. Mais il décédait trois ans plus tard et il y a déjà longtemps que cette bergerie n’est plus utilisée dans le cadre de l’élevage pastoral transhumant auquel elle était pourtant destinée depuis sa construction. Il faut donc y retrouver la possibilité d’y accueillir un éleveur ovin transhumant, à la tête d’un troupeau de huit cents têtes environ, sur un herbage d’une centaine d’hectares et dans le cadre d’un cahier des charges précis quant à l’usage de la bergerie notamment. Telle est la position défendue actuellement par la Maison de la transhumance, avec le soutien du CERPAM et de la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, auprès du Grand Port maritime de Marseille.